À dix-sept ans, le 22 janvier 1853, le tribunal correctionnel du Vigan condamna Adolphe Dard pour vagabondage à deux mois de prison.
Dard débuta dans la vie politique lyonnaise en 1880 dans les rangs du comité constitué à la Croix-Rousse en faveur de la candidature d’Auguste Blanqui aux élections législatives. Il milita surtout en 1882 dans les rangs de la section croix-roussienne de la fédération révolutionnaire lyonnaise fondée par Toussaint Bordat et Claude Bernard. Il présida des réunions importantes comme celle du 9 septembre 1882, salle de l’Élysée, sur la grève des conscrits et multiplia les déclarations de principe contre le suffrage universel « qui corrompt le peuple ».
En janvier 1883 il figura parmi les anarchistes déférés en correctionnelle pour reconstitution d’une organisation internationale des travailleurs (loi Dufaure de 1872) et, le 19 janvier, fut condamné par défaut (car il avait pris la fuite) à cinq ans de prison, 2 000 f d’amende et cinq ans d’interdiction des droits civils.
Arrêté à Lyon, le 14 novembre 1887, il fit opposition au jugement et obtint son acquittement le 22 novembre 1887 devant le tribunal de Lyon. Il semble avoir gagné la Suisse et y être demeuré jusqu’en 1892. À son retour, il se tint à l’écart de l’action politique.
Le 6 janvier 1895, frappé de congestion, il demeura paralysé.
DIMA: Arch. Dép. Rhône, 4 M 3 et 4 M 17. Dossier Dard.= notice M. Moissonnier in "Dictionnaire biographique du mouvement...", op. cit.