PRUDHOMMEAUX André Jean Eugène (ps: Jean Cello e André Prunier) Libraio, correttore di bozze, traduttore, giornalista.
Guise (Aisne) 15.10.1902 da Jules (gerente del Familistère) e Marie-Jeanne Dallet – Versailles 13.11.1968. Sposa Dora (Dori) Esther Ris nel 1928. Frequenta l'Ecole d'agriculture de Grignon, laureato in biologia a Parigi. Con la sua compagna Dori di origine elvetica (Lindau) che conosce nel 1926, apre una libreria specializzata in storia sociale e luogo di dibattito tra i comunisti antistalinisti. Nell'estate 1930 entrambi si recano in Germania al fine di incontrare dei militanti e di ricercare documenti sui movimenti rivoluzionari spartakisti. Questa inchiesta dà luogo alla pubblicazione di tre numeri di un nuovo periodico titolato Spartacus (maggio-luglio 1931) in cui Prudhommeaux approfondisce la storia della rivoluzione tedesca e le conseguenze ideologiche e tattiche da dover ricordare da questo primo tentativo rivoluzionario in un paese capitalista avanzato. Pubblica gli ultimi articoli d Rosa Luxemburg e di Karl Leibkecht, come pure una traduzione del Manifesto degli operai e marinai di Kronstadt, testo che esercitò un grande influenza nel suo ulteriore orientamento verso l'anarchismo. In un soggiorno in Germania nel 1934 André e Dori vengono arrestati ed espulsi. Fece i suoi addii al maxismo in un unico numero del giornale Soviet. Con l'arrivo di Hitler al poter aveva difeso con passione l'autore presunto dell'incendio del Reichstag, Marinus Van der Lubbe. Questa campagna lo condusse definitivamente nel movimento anarchico. Nel 1934 con Volin pubblica Terre libre, organo della Fédération anarchiste francese. Nel 1936 con la sua compagna soggiorna per 5 mesi a Barcellona dove pubblica con Aristide Lapeyre, i primi numeri di L'Espagne antifasciste, poi di ritorno in Francia L'Espagne nouvelle, molto critico sulla partecipazione ministeriale della CNT-FAIb. Dalla dichiarazione della seconda guerra si rifugia in Svizzera nell'agosto 1939, e risulta abitante a Evilard (Bienne) nel febbraio 1940. Ogni attività politica proibita, si orienta nella critica letteraria per pubblicazioni della Svizzera romanda e traduzioni poetiche, raccolte di testi di Herzen, propri poemi. Partecipa pure a una serie di emissioni della Radio di Ginevra sui poeti romantici inglesi. Conoscerà Bertoni, Jean-Paul Samson (renitente francese della I guerra). Qualche suo articolo appare sul Le Réveil clandestino (a firma AP) in particolare una polemica contro le scelte di Rocker negli USA che proponeva una tregua contro il capitalismo. Alla fine del 1946 con la moglie e due figlie si installa a Versailles, è segretario generale della Commissione di Relazioni internazionali anarchiche (CRIA) dal 1948 al 1958. Collabora al Libertaire, a Preuves dal 1951 al 1957(che gli costa poi la collaborazione al Libertaire), a Témoins dal 1953 (rivista franco-elvetica di Zurigo, vedi Samson, cui collaborano anche Albert Camus, René Clair, Louis Mercier, Pierre Monatte, Ignazio Silone), poi nel 1954 a Le Monde Libertaire, organo della nuova Federazione anarchica. Rappresenta nel 1958 a Londra al convegno internazionale la Fédération anarchiste. Scrive anche numerosi articoli nella stampa anarchica nazionale e internazionale ( Cenit, Volontà, Défense de l'homme, Pensée et action, Freedom, L'Adunata dei refrattari, ecc.) ed è l'autore con la sua compagna Dori di “Spartacus e la comune di Berlino”, “L'effort libertaire”, “Catalogne Libertaire”. Nel 1960 ha i primi sintomi della malattia di Parkinson. I suoi archivi e della CRIA sono depositati al CIRA di Losanna e all'IISG di Amsterdam.
Né le 15 octobre 1902 à Guise (Aisne), où son père était gérant du familistère ; mort le 13 novembre 1968 à Versailles (Yvelines). André Prudhommeaux suivit l'École d'agriculture de Grignon (Seine-et-Oise) puis la faculté des sciences de Paris, et milita aux Jeunesses communistes. Le 6 octobre 1928, il se maria avec Dora (dite Dori), Esther Ris née le 8 novembre 1907 à Lindau (Suisse). Ils ouvrirent à Paris une Librairie ouvrière fréquentée par les communistes oppositionnels. Pendant l'été 1930, les époux Prudhommeaux firent un voyage en Allemagne afin d'y rencontrer des militants et d'y rechercher des documents sur les mouvements révolutionnaires issus du spartakisme. Cette enquête aboutit à la publication de trois numéros d'un nouveau périodique intitulé Spartacus (mai-juillet 1931) dans lequel Prudhommeaux se livrait à une étude approfondie de la révolution allemande et des conséquences idéologiques et tactiques à tirer de cette première tentative révolutionnaire dans un pays capitaliste avancé. Il publia notamment les derniers articles de Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht ainsi qu'une traduction du Manifeste des ouvriers et marins de Cronstadt, texte qui exerça une influence importante dans son orientation ultérieure vers l'anarchisme. Un ultime voyage en Allemagne en 1934 avec Dori leur valut une arrestation et une courte incarcération à la prison de Dortmund. Il fit ses adieux « au marxisme, même spontanéiste et sans parti » dans l'unique numéro du journal le Soviet et s'en expliqua encore dans Ce qu'il faut dire (n° 33, septembre 1946). En septembre 1932, avec J. Dautry, il fit paraître un nouveau bulletin bimensuel, la Correspondance internationale ouvrière, inspirée par « une vue non-systématique, non-doctrinaire du mouvement prolétarien et de la révolte sociale sous toutes ses formes » qu'il publia jusqu'en mai 1933. Après l'arrivée d'Hitler au pouvoir, il défendit avec passion l'incendiaire présumé du Reichstag, Marinus Van der Lubbe. Cette campagne l’amena définitivement au militantisme anarchiste. En 1936, il se trouvait à Barcelone où il tenta de publier du 22 août au 3 septembre les premiers numéros de l'Espagne antifasciste, saisis à la frontière française. En août 1939, il quitta Nimes pour se réfugier chez ses beaux-parents en Suisse, à Evilard près de Bienne, suivi de sa femme et de leur fille. L'activité politique lui étant interdite, il se tourna, après maintes difficultés, vers la critique littéraire pour des publications de Suisse romande ou la radio de Genève, et la traduction poétique. En mars 1942 parut un choix de ses propres poèmes : Les jours et les fables. Il noua de nombreuses amitiés avec notamment Louis Bertoni, l'éditeur du Réveil anarchiste, Jean-Paul Samson, réfractaire français de la Première Guerre mondiale, qui devait publier la revue Témoins à partir du printemps 1953 et à laquelle Prudhommeaux collabora aux côtés d’Albert Camus, René Char, Louis Mercier, Pierre Monatte, Ignazio Silone, etc. À la fin de 1946, le couple Prudhommeaux et leurs filles, Jenny et Michèle, s'installèrent à Versailles. Prudhommeaux participa à la rédaction du Libertaire, tout en réunissant et animant le Cercle libertaire des étudiants. Entre 1948 et 1958 il fut secrétaire général de la Commission de Relations Internationales Anarchistes (CRIA) avec Ildefonso Gonzalez, Renée Lamberet et Clément Fournier notamment. Cette commission publia une quarantaine de bulletins en plusieurs langues (français, allemand, espagnol, esperanto en tout cas). Après avoir été correcteur, Prudhommeaux entra à la revue Preuves et y écrivit de 1951 à 1957. Collaborateur de nombreux périodiques libertaires indépendants comme l'Unique, Contre Courant, Défense de l'homme, Prudhommeaux avait aussi fondé le journal bimensuel Pages libres en 1956. Au niveau international, il collaborait aux revues Freedom (Grande-Bretagne) et Volontà (Italie), Cahiers de Pensée et Action (Belgique), l'Adunata dei Refratteri (USA). Ses travaux de traducteur l'amenèrent à livrer notamment les versions françaises de plusieurs œuvres d'Alexandre Herzen, de La Pensée captive de Czeslaw Milosz (Gallimard, 1954) et de La Nouvelle classe de Milovan Djilas (Plon, 1957). En 1960, il ressentit les premiers symptômes de la maladie de Parkinson qui devait l'emporter huit ans plus tard après de terribles souffrances. Ses archives et celles de la CRIA sont déposées au CIRA de Lausanne et à l'IISG d'Amsterdam.
FONTI: GB // ME // DBMOF // Réveil, Genève, 1.2.1946 critica alle posizioni di Rocker //
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