KAHN Rodolphe
Operaio metalmeccanico, impiegato
Lione, 15 gennaio 1851 -
Alsaziano d'origine.
Attivo nella commissione esecutiva della Fédération républicaine del Rodano - composta da membri originari da questo dipartimento abitanti a Parigi - in solidarità con la Comune di Parigi.
Rifugiatosi in Svizzera, fonda nel febbraio 1876 la Sezione di Losanna /VD aderente alla FG, con la collaborazione di un giovane operaio tedesco, il tipografo Reinsdorf*, riuscendo a sviluppare un'agitazione tra i lavoratori. Verrà arrestato per 5 giorni con Reinsdorf su denuncia di un padrone tagliapietre: attentato alla libertà del lavoro, ingiurie e minacce. Il 25 giugno 1876 prende la parola a Losanna /VD in un'assemblea di protesta per questi fatti, con Paul Brousse*, Zukovskij*, Chevillard* e Reinsdorf. Il 31 luglio è condannato a frs 20.- di multa ed espulso dal Canton Vaud.
Si trasferisce a Ginevra. Il 6-7 agosto 1876 è delegato al Congresso giurassiano di La Chaux-de-Fonds /NE. Il 26-29 ottobre 1876 delegato dalla Sezione e studi di propaganda di lingua tedesca di Losanna all'VIII congresso dell'AIL a Berna. Fu uno dei quattro segretari e partecipò a diverse commissioni.
Nel 1877 con Zukovski e Ralli, progetta di lanciare a Ginevra un periodico di cui Kropotkin* non si fidava: "È una macchina diretta, in Svizzera, contro il Bulletin, in Francia contro i nostri amici..." scriveva a Brousse. Kahn tuttavia era presente al congresso della FG nel 1878, dove polemizza con Brousse sul voto, stimando che "l'elezione di Blanqui non produrrebbe più effetti del risultato della candidatura analoga di Raspail sotto la seconda repubblica... crede che l'impiego di una nuova tattica merita che sia studiata attentamente prima di realizzarla".
Nel novembre 1880, Kahn fu delegato al congresso nazionale di Havre dai Cercles d'études sociales dei V, VI e XIII arr. di Parigi, e dall'Alliance des groupes socialistes révolutionnaires (vedi Jeallot). Si pronunciò per il comunismo libertario contro i collettivisti. Secondo Grave, fu lui a redigere l'anno seguente "La Question électorale", opuscolo di propaganda per "lo sciopero degli elettori", pubblicato dall'Alliance.
Si perdono poi le sue tracce, ma continuò la corrispondenza con Jacques Gross* fino alla fine del secolo.
Né à Lyon le 15 janvier 1851; résidant à Paris puis en Suisse.
Il appartint à la commission exécutive de la Fédération républicaine du Rhône -- composée d'originaires de ce département habitant Paris -- solidaire de la Commune de Paris. Réfugié en Suisse, il reconstitua en février 1876, avec l'aide d'un jeune typographe allemand, Reinsdorf*, la section de Lausanne de l'Internationale qui adhéra à la Fédération jurassienne. Détenu pendant cinq jours avec Reinsdorf sur dénonciation d'un patron tailleur, pour attentat à la liberté du travail, injures et menaces. Le 25 juin 1876, il prit la parole à Lausanne dans une assemblée de protestation, avec Paul Brousse*, Joukovski*, Chevillard et Reinsdorf. Le 31 juillet, il fut condamné à une amende de 20 francs et expulsé du canton de Vaud.
Etabli à Genève, il fut délégué au congrès jurassien de La Chaux-de-Fonds (6-7.8.1876) puis délégué par la section d'études et de propagande de langue allemande de Lausanne au 8e Congrès général de l'AIT qui se tint à Berne du 26 au 29 octobre 1876. Il fut un des quatre secrétaires et participa à diverses commissions.
En 1877, avec Joukovski et Ralli*, il forma le projet de lancer à Genève un périodique dont Kropotkine se méfiait : « C’est une machine dirigée, en Suisse, contre le Bulletin, en France contre nos amis… je leur refuse catégoriquement et par lettre tout concours», écrivit-il à Brousse. Kahn était toutefois présent au congrès de la Fédération jurassienne en 1878, où il polémiqua avec Brousse sur le vote, estimant « que l’élection de Blanqui ne produirait pas plus d’effet qu’il n’en résulta de la candidature analogue de Raspail sous la seconde république… Il croit que l’emploi d’une tactique nouvelle mérite qu’on l’étude avec soin avant de la réaliser ».
En novembre 1880, Kahn fut délégué au congrès national du Havre par les Cercles d’études sociales des Ve, VIe et XIIIe arr. de Paris, et par l’Alliance des groupes socialistes révolutionnaires (voir Jeallot). Il s’y prononça pour le communisme libertaire contre les collectivistes. C’est lui qui, selon Jean Grave, rédigea l’année suivante La Question électorale, brochure de propagande pour la « grève des électeurs » publiée par l’Alliance.
En mars 1894 il fut inscrit au Fichier Bertillon où il était qualifié de courtier en commerce. On perd ensuite sa trace, mais il continua de correspondre avec Jacques Gross jusqu’à la fin du siècle.
FONTI: ME // Guillaume // DBMOF // L’Avant-Garde, La Chaux-de-Fonds, août-septembre 1878, n° 32-34 // Max Nettlau, Der Anarchismus von Proudhon zu Kropotkin et Anarchisten und Sozialrevolutionäre, Berlin, 1927 et 1931 // Jacques Gross Papers, IISG Amsterdam // Album Bertillon //
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