GUILLAUME James
Insegnante, tipografo, redattore, traduttore, storico
Enseignant, imprimeur, historien
Londra 16.2.1844 da Georges e Marie Suzanne Glady – Préfargier/NE 20.11.1916.
Il padre, repubblicano e libero pensatore, dirige a Londra una piccola fabbrica di orologi, poi con la crisi del 1848 rientra in Svizzera con la famiglia; dal 1853 è Consigliere di Stato neocastellano.
Nel 1865 James... ottiene il diploma statale di insegnante a Neuchâtel ed insegna francese e storia a Le Locle /NE alla Scuola industriale. Nel 1866 con Costant Meuron fonda la sezione locale dell'Internazionale di Le Locle, di cui diventa uno dei maggiori animatori nel Giura. Con un gruppo di amici si stacca ben presto dalle idee radical-socialiste e con l'arrivo nel 1869 di Bakunin in Svizzera trova – oltre alla comunanza di idee – le giustificazioni teoriche che gli mancavano. Licenziato dalla scuola per le sue idee, dal 1869 al 1872 dirige la tipografia paterna a Neuchâtel. Sposa nel 1870 Elise Golay. L'11.4.1870 è redattore da La Solidarité, organo della federazione romanda dell'AIL. Espulso con Bakunin dall'Internazionale, come principale animatore della FG accanto a Schwitzguébel, ha un ruolo di primo piano nel riunire le sezioni italiane, spagnole, francesi e giurassiane (poco dopo anche quella belga, olandese, inglese...) che si oppongono al Consiglio generale dell'AIL (diretto da Marx e Engels), le quali nel settembre 1872 a St.-Imier /BE costituiranno l'Internazionale federalista (antiautoritaria). È redattore responsabile dal 15.2.1872 al 25.3.1878 del "famoso" Bulletin de la Fédération jurassienne di Sonvilier /BE.
Al IV Congresso generale dell'AIL a Ginevra (1-6.9.1873) propone lo sciopero generale, "l'unico sciopero realmente efficace per realizzare l'emancipazione completa del lavoro".
Nel 1874 compone la musica de "La Jurassienne" con lo ps di Jacques Glady (cognome della madre), le parole sono di Keller. Nel 1876 pubblica un opuscolo Idées sur l'organisation sociale (poi tradotto in italiano ultimamente in Idee sull'organizzazione sociale - vedi fonti).
È condannato a 40 giorni di detenzione il 16.8.1877 a Berna per la manifestazione-commemorazione della Comune di Parigi del 18.3.1876 svoltasi alla capitale, con tanto di bandiera rossa, mentre "papà" Greulich della socialdemcorazia aveva affermato: "... vi ordino di fare scomparire quella bandiera rossa".
Nel 1878, senza lavoro e sulle liste nere, si reca a Parigi, e per circa un ventennio resta estraneo ai diversi movimenti sindacali e socialisti, diventando redattore del Dictionnaire de pédagogie di F. Buisson, della Revue pédagogique (1878-1887) e del Dictionnaire géographique et administratif de la France (1887-1904). È cittadino francese nel 1889. Insegna, collabora al progetto per la creazione di una scuola laica e nel 1890 pubblica uno studio su Pestalozzi.
In seguito alla morte della figlia Marguerite nel 1897 parte per il sud della Francia, poi si fa curare alla clinica psichiatrica di Waldau (BE, 1898) ed infine si trasferisce a Neuchâtel fino al 1901. Nel 1901 muore la moglie: nuova depressione. Agli inizi del Novecento cura con Max Nettlau l'edizione completa delle opere di Bakunin (Edizioni Stock), ma la sua maggiore opera è L'Internationale, documents et souvenirs, pubblicata dal 1905 al 1910, che costituisce ancora oggi la più completa fonte di informarzioni sulla Prima Internazionale. Collabora a diverse riviste sindacaliste francesi (della CGT).
Per quanto riguarda la Svizzera, nel primo decennio del Novecento si fa promotore del tentativo non riuscito di riunificare alcunte tendenze rivoluzionarie del Partito socialista e sindacali svizzere con la Fédération des Unions Ouvrières de la Suisse Romande (FUOSR), di tendenza sindacalista rivoluzionaria. Collabora a La Voix du Peuple di Losanna /VD, settimanale della FUOSR.
Come la maggior parte dei socialisti e dei sindacalisti della CGT francese, aderisce nel 1914 all'Union Sacrée.
Abbandona Parigi nel dicembre 1914 per potersi curare in Svizzera.
Tomba a Montparnasse.
Né le 16 février 1844 à Londres ; mort le 20 novembre 1916 à Préfargier (Neuchâtel).
Son père, républicain et libre penseur, dirigeait à Londres la succursale d'une petite fabrique d'horlogerie de Fleurier (Neuchâtel). La crise des années 1848 l'obligea à retourner en Suisse avec sa famille et James Guillaume fit ses études à Neuchâtel, puis à Zurich. Il devint en 1864 professeur de français et d'histoire à l'École industrielle du Locle.
Il fonda en 1866, avec Constant Meuron, la section locale de l'Internationale dont il devient l'un des principaux dirigeants dans le Jura. Il se détacha bien vite du parti radical et trouva, avec l’arrivée de Bakounine dans la région, les bases théoriques qui lui faisaient défaut. En raison de ses activités politiques, il fut renvoyé de son poste au début d'août 1869. Il reprit alors l'imprimerie paternelle à Neuchâtel (1869-1872).
En avril 1870, il devint rédacteur de La Solidarité, organe suisse romand de l’AIT ; en novembre de l'année suivante, il contribua grandement à la création de la Fédération jurassienne à Sonvilier, ce qui entraîna son exclusion de l'Internationale au congrès de La Haye (1872), en compagnie de Bakounine. Avec ses amis jurassiens, il organisa alors en septembre 1872 à Saint-Imier la réunion de toutes les sections et fédérations opposées au Conseil général, qui constituèrent l’Internationale fédéraliste (anti-autoritaire).
Il fut rédacteur du Bulletin de la Fédération jurassienne de février 1872 à nars 1878. Au congrès « anti-autoritaire » de Genève, en septembre 1873, il proposa comme moyen d’action la grève générale, « la seule grève réellement efficace pour réaliser l’émancipation complète du travail ». L’année suivante, il composa sous le pseudonyme de Jacques Glady (nom de sa mère) la musique de La Jurassienne, dont les paroles ("Ouvrier, prends la machine, prends la terre, paysan") sont de l’alsacien Charles Keller. En 1876 il publia les Idées sur l’organisation sociale.
Sa participation à la manifestation commémorative de la Commune à Berne, le 18 mars 1877, lui valut d'être poursuivi et condamné à 40 jours de prison. Il mena durant quelques années une vie militante et difficile, puis partit pour Paris en mai 1878.
Durant plus de vingt ans, il abandonna alors toute activité politique, se consacrant, aux côtés de Ferdinand Buisson, qu'il avait connu à Neuchâtel, aux questions pédagogiques et au développement de l'école laïque. Il fut naturalisé français en 1889.
La mort de sa fille en 1897 puis de sa femme en 1901 l’atteignirent dans sa santé psychique, et il dut faire des séjours en clinique. Mais c’est à cette époque aussi qu’il fit la connaissance de Max Nettlau, auquel il fournit des informations pour la biographie de Bakounine. Il publia avec Nettlau les Œuvres de Bakounine en six volumes (Paris, Stock) puis se consacra à la rédaction de l’Internationale, documents et souvenirs, 1864-1878 (Paris, 1905-1910), qui constitue aujourd’hui encore une source indispensable et inégalée d’informations sur cette période. Il sympathisait activement avec le mouvement syndicaliste révolutionnaire de la CGT, dans lequel il voyait l'héritier de la Première Internationale.
Collaborateur actif de la Vie ouvrière de P. Monatte, il renoua avec d'anciens compagnons de l'Internationale et recommença à s'intéresser au mouvement ouvrier de son pays, où, chaque année, il revenait passer les vacances; il écrivit aussi dans la Voix du Peuple (Pully et Genève) syndicaliste révolutionnaire.
En 1914, comme beaucoup de syndicalistes, de socialistes et d’anarchistes, il se prononça en faveur de « l'Union sacrée ».
Atteint d'une maladie nerveuse, Guillaume se retira en Suisse. Il mourut le 20 novembre 1916 et fut inhumé à Paris au cimetière Montparnasse.
FONTI: GB / ME / Marianne Enckell, "La Federazione del Giura", La Baronata / Marc Vuilleumier, « Notes sur James Guillaume, historien de la Première Internationale, et ses rapports avec Max Nettlau et Jean Jaurès », in Cahiers Vilfredo Pareto, Genève, 7-8, 1965 / Marc Vuilleumier, introduzione biografica ne la ristampa de "L'internationale...." di J. Guillaume / DSS-DHS / Idee sull'organizzazione sociale di J. Guillaume, La Baronata 2016 /
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