Cantiere biografico
degli Anarchici IN Svizzera








ultimo aggiornamento: 27/03/2024 - 11:25

FILTRI:  Solo Donne  Solo di passaggio  Solo collaboratori dall'estero  Solo non anarchici  Solo non identificati  ultime modifiche 
Cantoni:
 AI AR AG BL BS BE FR GE JU GL GR LU NE
 NW OW SG SH SO SZ TI TG UR VS VD ZG ZH
inverti selezione cantoni     vedi sigle

AI Appenzello interno
AR Appenzello esterno
AG Argovia
BL Basilea campagna
BS Basilea città
BE Berna (anche città - capitale)
FR Friborgo (anche città)
GE Ginevra (anche città)
JU Giura
GL Glarona
GR Grigioni
LU Lucerna (anche città)
NE Neuchâtel (anche città)
NW Nidwaldo
OW Obwaldo
SG San Gallo (anche città)
SH Sciaffusa (anche città)
SO Soletta (anche città)
SZ Svitto (anche città)
TI Ticino
TG Turgovia
UR Uri
VS Vallese
VD Vaud
ZG Zugo (anche città)
ZH Zurigo (anche città)
    A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z tutto       Crea un PDF 

MROCZKOWSKI Walerian K. (OSTROGA Valérien)

fotografo



ostroga valerien

Kiev 1840 (?) -  Parigi 1.10.1889

Combattant pour l'indépendance de la Pologne puis militant anarchiste et photographe.
Il naît en 1840 à Kiev, ville où il commence des études de médecine. Partisan de l'indépendance de la Pologne, il quitte Kiev en 1861 et se joint aux légions de Garibaldi en Italie et suit à Gênes et Cuneo (Italie) une formation militaire en vue de l'insurrection polonaise. En 1862 il est en Pologne où, sous couvert d'une activité de journaliste et à la demande du Comité central national, il organise des unités de rébellion à Augustów et Grodno. Dès le début il prend une part active à l'insurrection de 1863. Il est présent aux combats de Czysta Buda (2 fevrier), Podlipki (8 mars), Koslova Ruda (1 avril), Lokascie (9 avril), Pozlawanty (22 mai), Buda (23 mai) et Olita (20 juin).
En novembre 1863, arrêté en Prusse-Orientale, il est emprisonné à Poznan. Contraint à l'exil après sa libération en 1865, il arrive à Florence où il rencontre Bakounine et deviendra son ami intime. Il le suit à Naples où celui-ci lui présente la princesse russe Zoé Sergueïevna Obolenskaïa (séparée depuis 1863 de son mari, le Prince Alexeï Obolensky, gouverneur de Moscou). Elle vit en Italie avec ses enfants et accueille des révolutionnaires de diverses nationalités dont elle partage les idées et finance leurs causes. Elle deviendra la compagne de Walerian. Durant l'éte 1866, Zoé loue une villa à Casamicciola sur l'île d'Ischia, en compagnie de Bakounine et Walerian. Ils rédigent en français "Le Catéchisme révolutionnaire" (à ne pas confondre avec le texte écrit par Netchaïev), base de la société secrète créée par Bakounine en 1864 et à laquelle adhère le couple :"Alliance de la démocratie sociale" qui deviendra "L'Alliance des revolutionnaires socialistes" ou encore "La Fraternité internationale".
Face aux menaces des autorités russes et du prince Obolensky, Walerian et Zoé quittent l'Italie et s'installent en Suisse en 1867 à Vevey puis à Genève. Ils sont porteurs de messages de Bakounine aux amis Ogarev, Carl Vogt, etc. Mais face au scandale suscité en Russie par son comportement, Zoé (qui est maintenant enceinte de Walerian) rencontre à Genève son propre père, le Comte Soumarokov, et son mari le Prince Obolensky qui exigent son retour en Russie, sinon des enfants. Walerian quant à lui rencontrera Elisée Reclus dont il restera lié (son futur fils Félix vivra avec Jeannie, fille d'Elisée). Il effectue également en 1867, à la demande de Bakounine, un voyage en France et en Belgique dans le but de recruter des membres pour "La Fraternité" et rencontre le belge César De Paepe. Après la naissance de Félix à Lucerne, Zoé s'installe discrètement dans le village de Chaponeyre (non loin de Vevey) pour échapper à la police du Tsar.
Membre du Comité central de la "Ligue de la Paix et de la Liberté", Walerian lors du Congrès à Berne, en septembre 1868, prononce un discours remarqué et en désaccord avec l'orientation de la Ligue. Il fera partie avec Bakounine des 18 signataires qui scissionneront et créeront aussitôt (le 25 septembre 1868) une nouvelle organisation "L'Alliance internationale de la Démocratie socialiste". Le 28 octobre 1868 il est un des 85 adhérents du groupe local (de Genève) de "L'Alliance" qui demandera son admission à la Fédération locale des sections de l'Internationale. Il collabore également au journal "L'Egalité". Quant à Zoé, après avoir saisi ses biens les autorités russes réussiront avec la complicité des autorités suisses à enlever trois des enfants qu'elle a eus avec le prince. Walerian, pour sa part, passera la nuit en prison à Berne avec d'autres compagnons pour avoir tenté de s'opposer aux enlèvements. Mais le Prince ne renonce pas à récupérer sa fille Maria. Zoé, Walerian, Maria et Félix vivront pendant plus d'un an dans la clandestinité avant de quitter la Suisse pour Londres en novembre 1869. Ils y rencontreront Marx. En août 1870, Bakounine, abusé par Netchaïev, adressera de Locarno une lettre au couple pour les mettre en garde contre ce dernier.
En octobre 1870, Walerian et Zoé se rendent à Lyon où ils retrouvent Joukovsy et l'espagnol Sentiñon, ils partent ensuite pour Marseille dans l'espoir d'y retrouver Bakounine (qui est déjà parti) et prennent part à une éphémère Commune. En décembre 1870, la famille s'installe à Menton où Walerian prend le nom de Valérien Ostroga. il entammera une carrière de photographe professionnel, entre Trouville en été et Menton en hiver. Cette double résidence lui permettra de justifier ses nombreux déplacements et de couvrir ses activités anarchistes. La photographie lui permet également de subvenir aux besoins de la famille avec leurs enfants Félix (1867-1936) et Léonie (1871-1947). Après le décès du Prince en 1884, il épouse Zoé et font l'acquisition à Menton de la "Villa Ostroga". Valérien prendra part à la fondation de l'Association des émigrants polonais révolutionnaires à Paris, et en sera le président. Il meurt à Paris le 1er octobre 1889, mais sera enterré à Menton. A ses obsèques des discours seront prononcés entre autres par Nicolas Joukovski, Gustave Lefrançais, Victor Jaclard et Petr Lavrov. Quant à Zoé, elle s'éteindra le 17 février 1897 à Menton.
A noter que lors d'une visite à Locarno en 1873 Carlo Caferio avait demandé à Valérien de faire les plans du nouveau bâtiment de "La Baronata", résidence de Bakounine construite sur les rives du Lac Majeur.


FONTI:

GB // ephéméride anarchiste




CRONOLOGIA: