HERITIER Louis meccanico
Mécanicien
Ginevra 19.3.1862 - agosto 1898.
Nel corso del comizio del 18 marzo 1881 a Ginevra, dove gli anarchici russi parlarono della recente esecuzione dello zar, Louis Héritier avrebbe dichiarato "Onore a coloro che hanno ucciso la tigre coronata che teneva il popolo russo nelle sue grinfie". Richiamato dalla polizia, non venne infastidito altrimenti. Nel mese di agosto risulta uno dei firmatari di una "piccolo manifesto rosa" che protestava contro il decreto di espulsione nei confronti di Kropotkin (con C. Thomachot, G. Herzig, B. Borolay, H. Nicoud, L. Ryss, A. Bongard, Ed. Briffod, E. Mayer, L. Dupraz). Nel 1883, in seguito all'interdizone di affissione di "un grande manifesto vermiglio redatto in francese e in tedesco" riguardante la commemorazione della rivoluzione tedesca del 1848 e della Comune di Parigi, gli anarchici distribuirono un "piccolo manifesto su carta rossa" che annunciava una riunione pubblica per il 17 marzo. Considerando che l'affissione era proibita, dicevano "abbiamo adottato questo mezzo di convocazione, ben decisi ormai a non aspettarci nulla dall'autorità". Tuttavia a fine luglio, cercarono nuovamente di incollare dei manifesti, ciò che provocò un tafferuglio di fronte al Municipio. Héritier venne arrestato con il giornalista Louis Grussel e l'assistente in medicina Pierre Laquière, russo, e incarcerato per alcune settimane. Al processo del 5 settembre, venne dichiato non colpevole (così come altri 6 co-accusati) e liberato immediatamente con tanto di applausi. Sempre nel 1884 le autorità federali lo consideravano come uno dei principali anarchici di Ginevra, accanto a Grave, Perrare e Dumartheray; "senza mezzi di sussistenza, vive alle spalle di altri anarchici". In seguito ha messo... giudizio (sic). Infatti dopo dei soggiorni in Germania, aderisce alla corrente sindacale legalista, poi al Partito socialista ginevrino. Deputato al Gran Consiglio ginevrino, lavorò al segretariato operaio di lingua francese a Losanna.
Né à Genève le 19 mars 1862, mort de phtisie en août 1898. Anarchiste puis socialiste.
Lors du meeting du 18 mars 1881 à Genève, où les anarchistes russes parlèrent de la récente exécution du tsar, Louis Héritier aurait déclaré : « Honneur à ceux qui ont tué le tigre couronné qui tenait le peuple russe dans ses griffes. » Entendu par la police, il ne fut pas autrement inquiété. Au mois d’août, il était un des signataires d’une « petite pancarte rose » protestant contre l’arrêté d’expulsion contre Kropotkine (avec C. Thomachot, G. Herzig, F. Boralay, H. Nicoud, L. Ryss, A. Bongard, Ed. Briffod, E. Mayer, L. Dupraz). En 1883, suite à l’interdiction d’affichage d’une « grande affiche vermillon rédigée en français et en allemand » appelant à la commémoration de la révolution allemande de 1848 et de la Commune de Paris, les anarchistes distribuèrent un « petit placard sur papier rouge » qui annonçait une réunion publique le 17 mars. L’affichage étant interdit, ils disaient : « nous avons adopté ce moyen de convocation, bien décidés désormais à ne plus rien attendre de l’autorité ». A la fin juillet toutefois, ils essayèrent à nouveau de coller des affiches, ce qui provoqua une échauffourée devant l’Hôtel-de-Ville. Héritier fut arrêté avec le journaliste Louis Grussel et l’assistant en médecine Pierre Laquière, russe, et détenu plusieurs jours. Au procès, le 5 septembre, il fut déclaré non coupable ainsi que ses six co-accusés, et libéré immédiatement sous les bravos. En 1884 encore, les autorités fédérales le considéraient comme un des principaux anarchistes de Genève avec Grave, Perrare, Dumartheray et quelques autres ; "sans moyen d'existence, vit aux crochets des autres anarchistes". Mais il se rangea vite : après des séjours en Allemagne, il rallia le courant syndical légaliste, puis le Parti socialiste genevois. Député au Grand Conseil genevois, il travailla au secrétariat ouvrier de langue française à Lausanne. Est-ce le même Louis Héritier qui figure (sans photo, et avec pour date de naissance le 25 mars 1861) dans l’Album photographique des individus qui doivent être l’objet d’une surveillance spéciale aux frontières (Paris, Imprimerie Chaix, septembre 1894)? Il aurait déjà été expulsé de France par arrêté du 14 décembre 1880.
FONTI: ME / AFS, E21 13905 et 14071 ; Journal de Genève, 28.8.1881, 14.3 et août-septembre 1883, 20 août 1898.
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