ROGDAEV-MUZIL Nikolai Ignatievich (Rogdaeff, Rogdaieff)
Mosca, 1880 (ca) - Tachkent 1932
Proveniente da una famiglia nobile di origine ceca, dalla giovendù si impegna nel movimento rivoluzionario, venendo arrestato più volte. Probabilmente in Bulgaria conosce le idee anarchiche comuniste, che non cessò di diffondere.
Fino al 1917 è un seguito di emigrazione e di esilio.
Nel dicembre 1904 rappresenta il gruppo in esilio anarco-comunista Khleb i Volya al congresso dei comunisti anarchici a Londra.
Nel settembre 1905, dopo aver avuto un ruolo attivo nella rivoluzione, parte da Ekaterinoslav per Ginevra /GE, dove collabora alla rivista Khleb i Volya, redatta da Georgi Gogelia*, apparsa da agosto 1903 a novembre 1905 (24 numeri).
È a Parigi nel 1906, dove fonda il giornale Burevestnik (1906-1910) con Maksim Raevskii (detto L. Fischlev). Nell'agosto 1907 è uno dei delegati russi al Congresso anarchico internazionale di Amsterdam; il rapporto letto in russo non fu compreso, ma la persona impressionò Amédée Dunois* che parla di "questo pallido giovanotto ha gli occhi che brillano di un fuoco strano". Il rapporto sottoscritto da Rogdaeff e Orlowki, appare in settembre in Temps Nouveaux (No 20-23).
Nel 1909 pubblica a Parigi un Almanack: sbornil po istorii anarchicheskogo dvizheniia v Rossii, raccolta di documenti e di ricordi degli anni 1903-1908. Nello stesso anno traduce ed introduce un opuscolo di Siegfried Nacht* sul movimento operaio spagnolo.
Viene a più riprese accusato di essere un agente provocatore: infatti, arrestato più volte dall'Okhrana e liberato dopo qualche mese, aveva sollevato i sospetti dei "cacciatori degli agenti provocatori", come Vladimir Burtsev in particolare. Benché "assolto" da queste accuse, Kropotkin manterrà un certa sfiducia nei suoi confronti. Rogdaev replicò facendo lui stesso la caccia agli agenti provocatori, ciò che causò importanti divisioni tra gli anarchici russi siti a Parigi. A Parigi è sovente oratore in comizi e riunioni, tra cui nel 1914 per l'anniversario della nascita di Bakunin*, accanto a Maria Korn*, Goglia-Orgheiani*, Zabrezhnev, Sébatien Faure *e Georges Yvetot*.
Nel 1915-1916 è nuovamente a Ginevra, tra l'altro oratore per il 1. maggio 1915 accanto a Luigi Bertoni (oratore in italiano e francese) e Paul Schreyer* (in tedesco). Un resoconto è stato pubblicato su Tierra y Libertard (Barcellona) il 2.6.1915.
Rientrato in Russia al momento della rivoluzione, è attivo nei gruppi e nelle pubblicazioni anarchiche. Poi, nel 1920, viene incaricato della propaganda sovietica nel Turkestan. Ma l'anno dopo rompe la collaborazione con i bolscevichi a causa della liquidazione del soviet libertario di Cronstadt.
Amministratore del Museo Kropotkin a Mosca. Nel 1927 pubblica con Vladimir Barmash, Askarov, Borovoi una manifesto di protesta contro l'esecuzione negli USA di Sacco e Vanzetti.
Arrestato nel 1929 con un gran numero di anarchici, tra cui Otverjenny, Moudrov, Kaidanov, l'italiano Francesco Ghezzi, Douchkine, Gavriline, muore nel 1932.
"Sfinito a causa delle prigioni, le malattie impossibili da curare nelle condizioni dell'esilio, le privazioni fisiche e le torture morali, l'anarchico Nicolai Roddaev, militante delle rivoluzioni russe e del movimento rivoluzionario europeo, morì su una via chiamata... Sacco-Vanzetti. La sua morte prematura è il seguito fatale della sua "condanna" nel 1929, la stessa che colpì anche noi, e che ci espone, entrambi, alla medesima sorte. D'altronde numerosi tra di noi, soprattutto trai "vecchi", sono votati a questa fine. Ma noi non possiamo aspettare in silenzio il giorno in cui la mannaia cadrà"
Lettera di Adreiev, Réveil 22.7.1934 (?).
Mackno che l'ammirava, pronunciò un elogio funebre il 21.1.1933 a Parigi; il testo di questo necrologio venne pubblicato negli USA da Probuzhdenie dopo la morte dell'autore. Altri necrologi vennero pubblicati in L'Acion libertaire, Le Réveil anarchiste.
Nikolai Ignatievitch Muzil, né en 1880 au nord de Moscou, venait d’une famille noble d’origine tchèque. Dès son jeune âge il s’engagea dans le mouvement révolutionnaire et fut arrêté à diverses reprises. C’est probablement en Bulgarie qu’il fit connaissance des idées anarchistes communistes, qu’il ne cessa dès lors de propager.
Sa vie jusqu’en 1917 est une suite d’émigrations et d’exils. En décembre 1904, il représentait le groupe exilé anarcho-communiste Khleb i Volya au congrès des communistes anarchistes russe à Londres. En septembre 1905, après avoir joué un rôle actif dans la révolution, il partait d’Ekaterinoslav pour Genève, où il collaborait au journal Khleb i Volya,rédigé par Georgi Gogelia, qui parut d’août 1903 à novembre 1905 (24 numéros).
A Paris en 1906, il fonda le journal Burevestnik (1906-1910) avec Maksim Raevskii (L. Fishelev, dit).
En août 1907, il fut un des délégués russes au Congrès anarchiste international d’Amsterdam ; le rapport qu’il lut en russe ne fut guère compris, mais impressionna Amédée Dunois qui parle de « ce pâle jeune homme dans les yeux duquel brille une flamme étrange ». Le rapport, signé par Rogdaeff et Orlowski, parut en septembre dans les Temps Nouveaux (n° 20 à 23).
En 1909, il publia à Paris un Almanakh : sbornik po istorii anarchicheskogo dvizheniia v Rossii = Almanach anarchiste, recueil de documents et de souvenirs portant sur les années 1903-1908. La même année, il traduisit et préfaça une brochure de Siegfried Nacht (voir ce nom) sur le mouvement ouvrier en Espagne (Ocerki po istorii rabocago dvizenii v Ispanii / Zigfrid Nacht ; s predisl. i primec. N. Rogdaeva. [Genève] : [s.n.], 1909, Anarchičeskaja biblioteka ; 1. 47 p.).
Néanmoins, Rogdaev-Muzil fut à plusieurs reprises accusé d’être un agent provocateur. Il avait été arrêté à plusieurs reprises par l’Okhrana et libéré au bout de quelques mois, ce qui avait éveillé les soupçons des « chasseurs d’agents provocateurs » comme Vladimir Burtsev en particulier. Bien qu’il ait été blanchi, Kropotkine notamment conserva une certaine méfiance à son égard. Rogdaev répliqua en faisant lui-même la chasse aux agents provocateurs, ce qui causa de sérieuses divisions parmi les anarchistes russes à Paris.
A Paris, il fut souvent orateur dans les meetings et réunions, entre autres en 1914 pour l’anniversaire de la naissance de Bakounine, aux côtés de Maria Korn, Gogelia-Orgheiani, Zabrezhnev, Sébastien Faure* et Georges Yvetot.
En 1915-1916 il était à Genève ; il fut l’un des orateurs le 1er mai 1915, avec Bertoni qui discourait en français et en italien et Paul Schreyer (en allemand). Une correspondance a été publiée dans Tierra y Libertad (Barcelone) le 2 juin 1915.
Rentré en Russie à la révolution, il fut actif dans les groupes et les publications anarchistes puis, en 1920, chargé de la propagande soviétique au Turkestan. Mais il rompit après l’écrasement de la commune de Cronstadt. Il fut administrateur du Musée Kropotkine à Moscou. En 1927, il publia avec Vladimir Barmash, Askarov, Borovoi, un manifeste de protestation contre l’exécution aux Etats-Unis de Sacco et Vanzetti.
Arrêté en 1929 avec un grand nombre d’anarchistes, dont Otverjenny, Moudrov, Kaidanov, Francesco Ghezzi, Douchkine, Gavriline, il mourut en 1932 à Tachkent.
« Epuisé par les prisons, les maladies impossibles à soigner dans les conditions d’exil, les privations physiques et les tortures morales, l’anarchiste Nicolai Rogdaev, militant des révolutions russes et du mouvement révolutionnaire européen, tomba mort et fut ramassé...dans la rue Sacco-Vanzetti. Sa mort prématurée est la suite fatale de sa "condamnation" en 1929, la même qui nous frappa nous aussi, et qui nous expose, tous les deux, au même sort. D’ailleurs plusieurs parmi nous, surtout parmi les "vieux", sont voués au même sort. Mais nous ne pouvons attendre en silence le jour où le couperet tombera. » (lettre d’Andreiev, Réveil 22.7.1934 ?)
Makhno, qui l’admirait, prononça son éloge le 21 janvier 1933 à Paris ; le texte de sa nécrologie fut publié aux Etats-Unis par Probuzhdenie après la mort de son auteur. D’autres nécrologies furent publiées dans L’Action libertaire, Le Réveil anarchiste.
FONTI: ME – Biographie par Nick Heath, libcom.org – Paul Avrich, The Russian anarchistes, op. cit. – Michael Confino, Kropotkine en 1914 : la guerre et les congrès manqués des anarchistes russes : Lettres inédites de Pierre Kropotkine à Marie Goldsmith, 11 janvier - 31 décembre 1914 ; Paris, Cahiers du monde russe et soviétique 33 (1), 1982 – Nestor Markhno, « Over the Fresh Grave of Comrade N. Rogdaev », traduit et présenté par Malcolm Archibald, sur libcom.org – Notes de Rolf Dupuy /art. di Rogdaeff ne IL Risveglio 26.3.1910 /
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