KNELER Moïse
Impiegato, falegname, meccanico
Menuisier
Iekaterinoslav (Russia) 1.5.1886 -
Giunto in Francia nel 1908, sposa nel 1912 secondo il rito ebraico Khassia Voltchonok, nata il 19.7.1891 nel suo stesso villaggio. Membro delle gioventù del sindacato dei terrazzieri a Parigi, ne fu il rappresentate al Congresso delle Jeunesses syndicalistes della Senna, il 17.7.1913 a Parigi. L'anno seguente, aderisce alla Fédération communiste anarchiste révolutionnaire (FCAR).
Nel dicembre 1913 la coppia si stabilisce a Ginevra /GE, dove Kneler risulta a volte come falegname a volte studente. Partecipa al congresso di Losanna e segue sempre con Khassia le riunioni del Réveil anarchiste. Delegato nel dicembre 1914 al congresso dell'Union ouvrière di Losanna con Luigi Bertoni, Amiguet e Frigerio. Nel gennaio 1915, coinvolto in un'inchiesta della polizia federale, lascia la Svizzera per Parigi.
A Parigi incontra Pierre Martin. Aveva allora l'ambizione di fondare un giornale pacifista libertario internazionale, con il concorso di Bertoni, Malatesta, Jules Lepetit, Domela Nieuwenhuis, Luigi Fabbri e Nicolas Rogdaeff.
In marzo si stabilisce a Londra dova ritrova Frigerio e Savioli, incontra Malatesta. Khassia lo raggiunge. Lui lavora come meccanico nell'industria automobilistica, lei come assistente dentista. In luglio scrive a Pierre Martin per chiedere l'indirizzo di Kropotkin e una lettera di raccomandazione; diceva di voler fargli visita per ingiuriarlo o gettargli il malocchio a causa delle sue posizioni "interventiste". Nel settembre, gli invia un progetto di manifesto pacifista rivoluzionario.
Nell'aprile 1916 aderisce alla redazione di una risposta al Manifesto dei 16. Titolato sobriamente "Déclaration anarchiste", è sottoscritto dal "Groupe internationale anarchiste de Londres" dal seguente tenore: "Noi, consapevoli di essere rimasti nella retta via di un anarchismo la cui verità non può cambiare dal fatto di questa guerra, guerra prevista da tempo, e che è unicamente la manifestazione suprema di questi mali che sono lo Stato e il capitalsmo, ci teniamo a dissociarci da questi ex-compagni, che hanno abbandonato le loro idee, le nostre idee, in una circostanza dove, più che mai, era necessario di proclamarli a alta voce e con fermezza". Il testo lo invia a Pierre Martin.
Ritorna in Francia nell'ottobre 1916. Il 17.5.1919 viene condannato a 6 mesi di prigione, per aver sparato un colpo di pistola nella corte dell'Elysée, in segno di protesta contro l'intervento alleato in Russia.
In seguito ebbe attività sindacalista rivoluzionarie, poi pro bolscheviche (?).
Risulta ancora abbonato al Réveil 1947-1950.
Arrivé en France en 1908, Kneler se maria en 1912 selon le rite israélite avec Khassia Voltchonok, née comme lui à Iekaterinoslav le 19 juillet 1891.
Membre de la jeunesse du syndicat des terrassiers à Paris, il en fut un des représentants au congrès des Jeunesses syndicalistes de la Seine, les 27 juillet et 10 août 1913 à Paris. L’année suivante, il était adhérent à la Fédération communiste anarchiste révolutionnaire (FCAR).
En décembre 1913, le couple s’installa à Genève, où Kneler se présentait tantôt comme menuisier, tantôt comme étudiant. Il participa au congrès de Lausanne, et suivit les réunions du Réveil anarchiste avec Khassia. Il fut délégué, en décembre 1914, au congrès de l'Union ouvrière de Lausanne avec Louis Bertoni*, Amiguet* et Frigerio*. En janvier 1915, ciblé par une enquête de la police fédérale, il quitta la Suisse pour Paris, où il rendit visite à Pierre Martin*. Il avait alors l’ambition de mettre sur pied un journal pacifiste libertaire international, avec son concours et celui de Louis Bertoni*, Malatesta, Jules Lepetit*, Domela Nieuwenhuis, Luigi Fabbri et Nicolas Rogdaeff*.
En mars, il gagna Londres où il retrouva Frigerio et Savioli, et rencontra Malatesta. Après que Khassia l’ait rejoint, ils vécurent au 55, Bartholomew Road, à Kentish Town. Lui travailla comme mécanicien dans l’industrie automobile, et elle comme assistante d’un dentiste. En juillet, il écrivit à Pierre Martin pour lui demander l’adresse de Kropotkine* et une lettre de recommandation ; il disait vouloir lui rendre visite pour l’injurier ou lui faire un mauvais sort en raison de sa position défensiste. En septembre, il lui fit passer un projet de manifeste pacifiste révolutionnaire.
En avril 1916, il participa à la rédaction d’une réponse au Manifeste des seize (voir Jean Grave). Intitulée sobrement « Déclaration anarchiste » et signé du « Groupe international anarchiste de Londres » celle-ci disait notamment : « Nous autres, qui avons conscience d’être demeurés dans la ligne droite d’un anarchisme dont la vérité ne peut avoir changé du fait de cette guerre, guerre prévue depuis longtemps, et qui n’est que la manifestation suprême de ces maux que sont l’État et le capitalisme, nous tenons à nous désolidariser d’avec ces ex-camarades, qui ont abandonné leurs idées, nos idées, dans une circonstance où, plus que jamais, il était nécessaire de les proclamer haut et ferme. ». Il fit suivre le texte à Pierre Martin.
En octobre 1916, il revint en France. Le 17 mai 1919, il fut condamné à six mois de prison, pour avoir tiré un coup de feu dans la cour de l’Élysée en signe de protestation contre l’intervention alliée en Russie. Par la suite, il eut des activités syndicalistes révolutionnaires puis pro-bolchevistes (?).
(encore abonné au Réveil 1947-1950)
FONTI: ME / Police judiciaire, Genève, 1914-1919 : AEG 2008 va 50.2.186 et 50.3.3 / notes de Guillaume Davranche / Tribune de Genève 6.3.1919 /
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