Pierre Dumas Diogène, ouvrier tailleur d’habits, qui résidait à Genève avait été expulsé de Suisse en 1898 après avoir participé à une grève des employés du tramway [sic!!! - voir en italien].
Il s’installait alors à Saint Claude (Jura) où il demeurait 1 rue des carmes puis à Grenoble (Isère), 16 rue Strasbourg et 15 rue du Drac, où il publiait le journal L’Aube Nouvelle (Saint Claude puis Grenoble, 8 numéros du 1er novembre 1903 au 1er juin 1904) dont le premier numéro publié à Saint Claude aurait été financé par le compagnon belge G. Thonar. Il appuyait alors le courant libertaire qui devint majoritaire à la Bourse du travail.Fin 1905 il avait participé avec Frimat de la Bourse du Travail de Paris, à un meeting de l’Association Internationale Antimilitariste (AIA) tenu à Saint Etienne. Devenu marchand forain , il en profitait pour faire de la propagande et était signalé en décembre 1906 par la police dans la région d’Ambérieux (Ain). Il collaborait à la même époque à L’Emancipation (Lyon, au moins 14 numéros du 15 avril 1906 au 1er janvier 1907) organe anarchiste de la région de Lyon et du sud-est. En décembre 1907, suspecté d’être l’un des signataires de l’affiche L’Armée antimilitariste dont le principal rédacteur était Chazeaud et qui invitait les soldats à tirer sur leurs officiers, il était arrêté et condamné à treize mois de prison avec sursis. En 1909 il était nommé secrétaire de la Fédération CGT de l’Habillement puis secrétaire adjoint de la CGT en 1910 et participait à plusieurs congrès nationaux (Marseille en octobre 1908, Le Havre en septembre 1912). En août 1911, il était nommé à la place de P. Monatte comme administrateur de La Bataille Syndicaliste.
A partir de 1912 P. Dumas se ralliait au courant de Georges Valois et devenait monarchiste (voir sa notice complète dans le Maitron).