GOYON Henri
Marin : chaudronnier en fer
Né à Lyon le 23 avril 1877.
Le 19 juillet 1894, Henri Goyon, né à Lyon de père inconnu et marin de commerce inscrit au Havre, avait été arrêté par la gendarmerie maritime de Toulon alors qu’il distribuait, avec Eugène Bérard et Jean-Baptiste Orisini, des écrits anarchistes (La défense d’Emile Henry) à des militaires. Une perquisition effectuée à son domicile, 38 rue Nicolas Laugier, ne donna rien de suspect. Il fut alors mis sous surveillance. A la mi-janvier 1895, suite à une arrestation à La Seyne, il avait été remis en liberté par le Procureur de Toulon qui n’avait pu l’inculper de vagabondage et était alors semble-t-il reparti à La Seyne où il travailla près de 2 mois aux Forges et chantiers de La Seyne comme chaudronnier , dont il fut remercié le 28 février 1895 et alla alors à La Ciotat ou Marseille pour y chercher du travail.
Signalé comme anarchiste "convaincu pouvant devenir dangereux", Henri Goyon résida en 1897 pour de brèves périodes à Genève et Neuchâtel. Arrêté à Genève pour vagabondage, il fut expulsé et, selon la police, retourna sans doute à Marseille et Toulon où il résida et fut aidé par les compagnons Fouque et Celle. Il fut ensuite embauché par un entrepreneur de déchargement de charbon à l’Arsenal.
En mars 1898 la police signalait son départ de Toulon pour Marseille où il devait solliciter de la Préfecture son rapatriement sur Lyon pour y passer le conseil de révision.
FONTI: ME / DIMA (AF E21 14002, Ministère public fédéral, police politique, Liste des anarchistes étrangers, 1889-1898)
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