CHARITAT Gabriel (Raphaƫl Slinger)
Senza professione
Sans profession
Firminy (Loira - Francia) 18.4.1861 -
Il 19 marzo 1885, appena giunto a Ginevra/GE, si reca all'Imprimerie jurassienne, per far stampare dei volantini. Visto che la tipografia era chiusa (vedi Grave), ne trova un'altra che gli stampò 1000 volantini e vi inserì un nome di uno stampatore immaginario. Questo "Appel au travailleurs suisses" diceva: "Andiamo, lavoratori, riunitevi e rivoltatevi! Abbasso gli sfruttatori! Abbasso i dirigenti! Bruciamo i loro castelli, impadroniamoci di tutte le loro ricchezze che, dopo tutto, sono le nostre; fuciliamoli, saccheggiamoli, e ricordiamoci questo motto: Contro i tiranni tutti i mezzi sono buoni. Morte ai tiranni che osano proclamarsi nostri dirigenti! Morte alla borghesia! Morte a tutti i rappresentanti dell'autorità! Evviva la rivoluzione sociale!" [trad. dall'originale francese, vedi sotto].
Il 21 marzo distribuisce questo appello a Losanna, poi a Berna, dove viene reperito, poi si reca a Friborgo dove viene arrestato e rinviato alla polizia bernese. Aveva con sè un libretto di operaio con un falso nome (Raphaël Slinger), un esemplare dell'opuscolo "Evolution et révolution" di E. Reclus, due numeri del giornale parigino L'Audace, un'agenda contenente indirizzi di giornali anarchici.
Nel corso dell'interrogatorio dichiara: "L'idea mi è venuta di propagandare dei volantini rivoluzionari per farmi mettere in prigione affinché possa apprendere un mestiere". Non si conoscono contatti con anarchici in Francia.
Questo arresto si produce proprio nel corso dell'inchiesta federale sugli anarchici in Svizzera, ciò che gli valse un'inchiesta internazionale, un dossier di 150 pagine agli archivi e un capitolo intero nel rapporto finale del procurtaore per poi concludere che questo appello non era pericoloso per le autorità svizzere e rimaneva di competenza solo della polizia.
Né le 18 avril 1861 à Firminy (Loire).
Le 19 mars 1885, Gabriel Charitat, qui venait d’arriver à Genève, se rendit à l’Imprimerie jurassienne, 24 rue des Grottes, pour y faire imprimer une feuille ; comme l'imprimerie était fermée (voir Jean Grave), il en trouva une autre qui imprima 1000 feuillets et y inscrivit un nom d’imprimeur imaginaire. Cet Appel au travailleurs suisses disait notamment : « Allons, travailleurs, réunissez-vous et révoltez-vous ! Sus aux exploiteurs ! Sus aux dirigeants ! Brûlons leurs châteaux ; emparons-nous de toutes leurs richesses, qui, après tout, sont les nôtres ; fusillons-les ; pillons-les, et rappelons-nous cette devise : Contre les tyrans tous les moyens sont bons. Mort aux tyrans qui osent se proclamer nos dirigeants ! Mort à la bourgeoisie ! Mort à tous les représentants de l'autorité ! Vive la révolution sociale ! »
Le 21 mars, Charitat distribua son appel à Lausanne puis à Berne, où il se fit repérer, puis il arriva à Fribourg où il fut arrêté et renvoyé à la police bernoise. Il avait sur lui un livret d’ouvrier à un faux nom (Raphaël Slinger), un exemplaire de la brochure Evolution et révolution d’Elisée Reclus, deux numéros du journal parisien L’Audace, un agenda contenant des adresses de journaux anarchistes.
Lors de son interrogatoire, il déclara : « L’idée m’est venue de propager ds placards révolutionnaires pour me faire mettre en prison, afin que je puisse apprendre un métier. » On ne lui connaît pas de contacts avec des anarchistes en France.
L’arrestation de Charitat se produisit en plein milieu de l'enquête fédérale sur les anarchistes en Suisse, ce qui lui valut une enquête internationale, un dossier de 150 pages aux archives et un chapitre entier dans le rapport final du procureur, pour conclure que son appel n’était pas dangereux pour les autorités suisses et relevait de la simple police.
En 1889 il était colporteur de journaux à Firminy où la police signalait qu’il en profitait pour distribuer dans les campagnes et à la sortie des usines un petit fascicule intitulé Chants du peuple avec les paroles de diverses chansons révolutionnaires dont La Canaille et Le Chant des travailleurs.
Le 21 novembre 1893, comme plusieurs compagnons du département, il fut l’objet d’une perquisition.
FONTI: ME / AFS : E21 14086 (pièces, photo) / Rapport sur l'enquête relative aux menées anarchistes en Suisse adressé au Conseil fédéral suisse par Edouard Müller, procureur général de la Confédération, Berne, Feuille fédérale 1885 / DIMA / GB/ Journal de Genève 8.8.1885 /
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