MARTINET Pierre Paul Désiré Pubblicista
Publiciste
Laudun (Gard- Francia) 5.5.1848
Prima di aderire al movimento anarchico incorse diverse condanne per porto d'armi, sottrazione di soldi, provocazione e oltraggio ad agenti, abuso di fiducia, furto e rottura del bando... Segnalato dalla polizia come anarchico nel 1884. Un rapporto lo descrive come "bruno, occhi neri, un poco infossati, baffi neri, sguardo falso e cattivo". Collaborò al giornale Terre et Liberté (Parigi 1884-1885) e partecipò all'agitazione tra gli "operai senza lavoro", ciò che gli valse una nuova condanna. In seguito lasciò Parigi per il Belgio da cui venne espulso. Si installò a Roubaix nell'agosto 1885, dove divenne in poco tempo uno degli animatori del gruppo anarchico locale. Avrebbe fondato un piccolo giornale, Le Paria, come si soprannominava lui stesso. Incollava e diffondeva dei manifesti intitolati "manifesto del Paria". Arrestato per aver perturbato un comizio elettorale, venne giudicato in novembre e prosciolto. Ma il 2 febbraio 1886 venne condannato incontumacia a Douai a 6 mesi di prigione e a 5 anni di interdizone di soggiorno per colpi e ferite volontarie premeditate, complicità di colpi, vilenze e vie di fatto con premeditazione. Héritier era fuggito la vigilia del giudizio e rifugiato a Metz con la sua compagna. Continuò la propaganda, distribuendo manifesti duplicati con un hectographe. A fine febbraio 1886 la coppia si rifugia a Ginevra, dove entrò in relazione con il gruppo anarchico locale. Tuttavia, secondo la polizia, gli anarchici ginevrini, prevenuti da una lettera di alcuni anarchici francesi, non gli fecero buona accoglienza, sospettandolo di essere uno spione. Venne arrestato il 16 aprile a Annemasse (Francia), ma riuscì a fare un'opposizione al giudizio di Douai, ciò che gli permise di tornare provvisariamente in libertà. Tuttavia venne espulso dal canton Ginevra il 20 aprile 1886, e si installò con la compagna a Losanna. Un rapporto di polizia lo descrive: "1,70, viso pallido, zigomi prominenti, guance incavate, naso grosso, capelli neri con riga in mezzo, baffi bruni, occhialetto e berretto". A Losanna riprese l'edizione manoscritta del Paria; il No 2, I anno, è conservato nei dossier della polizia.
Inseguito dai creditori lasciò Losanna nel febbraio 1888. Il Journal de Genève del 28 marzo 1888 annunciava del suo arresto a Marsiglia, sempre per le condanne pronunciate a Douai du anni prima. Riapparve a Parigi nell'autunno 1889 , riprendendo la sua propaganda in favore dell'illegalismo; si trovò alla testa di una corrente che si qualificava di "individualista" e tentò di far apparire dei quotidiani che durarono solo una stagione, come L'anarchie (1890-1891) o La Renaissance (1895-1896). Nell'estate 1896 sparì dalla scena. In una corrispondenza Malato scriveva a Jean Grave il 13.7.1918 che Martinet, diventato proprietario, aveva abbandonato l'anarchismo.
Né le 5 mai 1848 à Laudun (Gard) ; publiciste ; un des créateurs de l’individualisme anarchiste en France. Pierre Martinet encourut plusieurs condamnations avant d’entrer dans le mouvement anarchiste : pour port d’armes prohibées, détournement d’argent, provocation et outrages aux agents, abus de confiance, vol et rupture de ban, … Il fut signalé par la police comme anarchiste pour la première fois en 1884. Un rapport le décrit comme « très brun, les yeux noirs, un peu enfoncés, moustache noire, regard faux et méchant » (Arch PPo BA 303). Il collabora au journal Terre et Liberté (Paris, 1884-1885) et participa à l’agitation parmi les « ouvriers sans travail », ce qui lui valut une nouvelle condamnation. Peu après, il quitta Paris pour la Belgique. Expulsé de ce pays, il se fixa à Roubaix en août 1885, où il devint en peu de temps un des animateurs du groupe anarchiste local. Il y aurait fondé un petit journal, Le Paria, comme il se surnommait lui-même. Il collait et diffusait des placards intitulés « manifeste du Paria ». Arrêté pour avoir perturbé un meeting électoral, il fut jugé en novembre et acquitté. Mais le 2 février 1886, il fut condamné par défaut, à Douai, à six mois de prison et à cinq ans d’interdiction de séjour pour coups et blessures volontaires avec préméditation, complicité de coups, violences et voies de fait avec préméditation. Martinet avait fui la ville avant le jugement et se réfugia à Metz avec sa compagne. Il poursuivit sa propagande, distribuant des tracts dupliqués avec un hectographe. À la fin de février 1886, le couple se réfugia à Genève, où il entra en relations avec le groupe anarchiste local. Cependant, selon la police, les anarchistes genevois, prévenus par lettre par certains militants français, ne firent pas bon accueil à Martinet, le soupçonnant d’être un mouchard. Le 16 avril, il fut arrêté à Annemasse (Haute-Savoie), mais il était encore temps pour lui de faire opposition au jugement de Douai, ce qui lui permit d’être libéré. Il fut cependant expulsé du canton de Genève le 20 avril 1886. Il gagna alors Lausanne avec sa compagne, et loua une chambre au 22, rue Saint-Laurent. Un rapport de police le décrit ainsi : « 1,70 mètre, visage pâle, pommettes proéminentes, jours creuses, gros nez, cheveux noirs avec raie au milieu, moustache brune, lorgnon et toque ». À Lausanne, Martinet reprit l’édition manuscrite du Paria ; le n°2, 1e année, est conservé dans les dossiers de police aux AFS. L’adresse indiquée est poste restante à Versoix. Il y parlait autant de politique que de ses malheurs et des calomnies qu’il essuyait. Ce journal ne parut « dangereux ni par la forme ni par le fond » au Département fédéral de justice et police, qui ne prit pas de mesure contre Martinet. Celui-ci aurait ensuite fondé « un journal d’étrangers pour le littoral suisse du Léman ». « Le dit M., bénévolement toléré par la police vaudoise, tripotait dans le bas journalisme. Il fut éditeur et rédacteur d’un journal à titre itinérant. Nous n’avons jamais compris, pour ce qui nous concerne, par quels motifs la police a si longtemps laissé ce personnage encombrer le pavé de Lausanne. » (Gazette de Lausanne, 21.2.1888) Cependant, deux créanciers étant à ses trousses, il quitta Lausanne en février 1888. Le Journal de Genève du 28 mars 1888 annonça qu’il venait d’être arrêté à Marseille, car il lui restait à purger la peine pour laquelle il avait été condamné à Douai deux ans auparavant. Il réapparut à Paris à l’automne 1889 et reprit sa propagande en faveur de l’illégalisme ; il se trouva ainsi à la tête d’un courant qui se qualifiait d’« individualiste » et tenta de faire paraître des quotidiens qui ne durèrent guère qu’une saison, comme L’anarchie (1890-1891) ou La Renaissance (1895-1896).
Enété 1896, il disparut de la scène. Dans une correspondance à Jean Grave en date du 13 juillet 1918, Malato écrivait que Martinet, devenu propriétaire, avait abandonné l’anarchisme. FONTI: ME / Arch Ppo Paris, BA/30, 74, 76, 77, 1506 ― Archives fédérales suisses E21 14073 — René Bianco, Cent ans de presse anarchiste... — Notice de Guillaume Davranche, Dictionnaire biographique du mouvement libertaire de langue française – Journal de Genève et Gazette de Lausanne.
|